VIVRE PLEINEMENT UNE VIE DE GRATITUDE


Le Père John Walsh
Chaque fois que j’ai la chance de rencontrer un des hommes qui réside à la Maison Nazareth, un membre du personnel, ou un des bénévoles, je quitte rempli de gratitude. J’ai appris que la gratitude peut être un mode de vie. On peut apprendre la gratitude et les meilleurs enseignants sont les personnes qu’on rencontre dans notre vie quotidienne. Quand la gratitude devient un mode de vie, nos yeux s’ouvrent pleinement pour reconnaître un grand nombre de personnes reconnaissantes du voisin. La gratitude est accompagnée d’une joie qui ressort des rencontres attentives aux personnes dans le va et vient de nos vies. La gratitude nous oblige à passer d’un manque d’attention à une attention soutenue et par après, à être attentif aux moindres faits et gestes de bonté qui deviennent une raison suffisante d’être reconnaissant. Peut-on imaginer un monde meilleur quand la reconnaissance et l’appréciation des gestes les plus simples – merci pour le café – merci pour le lunch incomparable — merci pour qui tu es. Une appréciation de la vie crée une reconnaissance qui est contagieuse. Les gens qui vivent avec gratitude prêchent par leurs exemples. Les gens reconnaissants sont des modèles qui fignolent nos caractères. Rien ne leur échappent. S’ils voient un morceau de papier par terre – il ne passe pas tout droit – il le ramasse sans faute et ne le laisse pas cette tâche aux autres – rien d’exceptionnel – spontanément ils le jettent dans une poubelle. Ils écoutent, heure après heure, les personnes qui radotent, même si leurs propos sont confus — ils savent que la personne en elle-même est plus importante que la conversation. Les femmes et les hommes de gratitude acceptent que tous soient des êtres humains — et avant de faire n’importe quoi c’est simplement « d’être. » Être toujours à l’œuvre nie ce qu’on est — un « être » humain. Les gens reconnaissants invitent les êtres humains à s’intérioriser du bien-être d’une personne de gratitude. La grande poétesse Elizabeth Barrett Browning a écrit un poème et la question : Comment est ce-que tu aimes? Elle a répondue, Laisse-moi compter le nombre de façons. Ce n’est pas un nombre chiffré mais un nombre infini de moments de gratitude, et un seul moment de gratitude suffit à nous comblé jusqu’à la fin de la vie. A la Maison Nazareth on trouve autant de moments de reconnaissance. Personne n’oserait chiffrer les façons! C’est un mode de vie!